Derrière Vaval, Pleurs, cornes et fwet

Issue d’une relation privilégiée entre le CCN de Tours que dirige Thomas Lebrun et les territoires ultramarins, cette création convoque une danseuse guyanaise, Gladys Demba, et deux danseurs, le Martiniquais, Jean-Hugues Miredin et le Guadeloupéen Mickaël Top. Ils n’ont pas les mêmes parcours et ne sont pas de la même génération, mais partagent la même générosité et les mêmes difficultés, le même enthousiasme et la même énergie. À travers les personnages des différents carnavals, Thomas Lebrun tisse une chorégraphie avec leurs histoires… qui croisent souvent celle de l’esclavage ou des rapports avec la Métropole, dans des allers-retours permanents entre textes, musiques et danses. C’est pourquoi le jour où l'on enterre Vaval, Roi du Carnaval, se réunissent la Diablesse ou la Pleureuse traînant ses casseroles pour récolter les pleurs des gens malheureux, le Fwet (un personnage paré de fouets), et un merveilleux personnage à cornes pour célébrer « un homme, une femme, un humain, […] une histoire de racines, de couleurs, communes ou personnelles », mais surtout la liberté.