Jours effacés

Dans un moment où prendre soin les uns des autres devient impératif, Rachid Ouramdane s'intéresse à la situation des enfants qui ont à s'occuper des adultes qui les entourent. Une inversion des responsabilités que nombre d’entre eux doivent parfois endosser.

À travers un solo interprété par le danseur Léoannis Pupo-Guillen qui semble perdre la mémoire, cette pièce donne à voir une danse qui apparaît comme des souvenirs remontant à la surface et qu'un enfant tente de rappeler à l'adulte dont il s'occupe. Une façon d'atteindre la mémoire par le geste. Une danse qui jaillit tel le dernier saut de Vaslav Nijinsky réalisé devant un danseur venu lui rendre visite dans l'asile psychiatrique où il était interné après avoir perdu toutes ses facultés mentales.

Photo : Rachid Ouramdane © Marc Domage