Liberté Cathédrale

La cathédrale de Boris Charmatz et sa trentaine de danseurs n’a pas de murs. Architecture humaine, assemblée dansante, chantante et résonante, Liberté Cathédrale élargit l’idée et les images qui soutiennent cet édifice. C’est une cathédrale qui n’a ni murs, ni clocher. Et pourtant elle résonne. Liberté Cathédrale bâtit une assemblée dansante, une architecture humaine, un tissu de relations, de gestes, de contacts proches ou lointains entre les corps.

Une trentaine d’interprètes venus du Tanztheater Wuppertal - compagnie de Pina Bausch dont Boris Charmatz est le nouveau directeur - rejoints par des danseurs avec lesquels le chorégraphe a déjà travaillé avec sa compagnie [terrain], se réunissent pour faire tenir ce vibrant édifice chorégraphique. Se disant attiré par les espaces compliqués, l’artiste, attaché à élargir la définition de danse, donne, avec cette création, une idée nouvelle que l’on se fait du monument religieux et patrimonial. Dans l’air de cette performance méditative se mélangent les sons continus de volées de cloches, les chants ou le souffle d’un orgue. Quand il ne laisse pas place à un épais silence. Dans l’église comme ailleurs, les silences ont toujours beaucoup de choses à dire.
 

Photo : © César Vayssié