Trajal Harrell

Spectacle
Danseur tenant un objet en plume devant le visage
Chorégraphe
Trajal Harrell
Durée
75 min

En 2023, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels apporte son soutien au Festival d’Automne à Paris pour la présentation de The Romeo de Trajal Harrell à Chaillot - Théâtre national de la Danse.

Peu importe l’origine de Romeo : imaginez une danse que les gens de toutes origines, de tous sexes, de toutes générations et de tous tempéraments dansent lorsqu’ils font face à leurs tragédies intimes. Trajal Harrell amène cette fois The Romeo à Paris. Et c’est peut-être ici que l’histoire va vraiment commencer.

Avec The Romeo, pièce d’envergure pour une douzaine d’interprètes, Trajal Harrell imagine un style de danse spéculative : une danse portant le nom d’un héros shakespearien, dont personne ne sait exactement d’où elle vient, ni qui l’aurait dansée pour la première fois, transmise de génération en génération et sans cesse actualisée par les souvenirs de celle-ci. Une danse qui prête ses traits à une multitude de personnages. Danse de cour, pose de voguing ou dansée par des bergers, The Romeo a déjà vécu mille vies à l’évidence. Dans un décor de pergola tout en transparence, Trajal Harrell fomente dès lors une fantaisie des corps, reprenant le principe du catwalk des défilés de mode, l’étirant à souhait. On assiste à une célébration inquiète et d’autant plus belle : chacune et chacun des artistes se présente avant de partir en coulisses endosser un nouveau rôle. Drapé, enveloppé, caché, dévoilé, le mouvement selon Harrell est une étoffe voluptueuse, un clin d’œil effronté, une dernière danse. The Romeo se plaît à confondre les temps pour se conjuguer au présent. 

Texte : © Philippe Noisette

Photo: © Orpheas Emirzas

À propos de l'artiste

Portrait de Trajal Harrell

Trajal Harrell

Chorégraphe new-yorkais, Trajal Harrell joue d’un mélange des genres entre voguing et danse post-moderne américaine, autour d’un axe théorique construit notamment pendant ses années à l’Université de Yale sur le genre, le féminisme et le post-colonialisme. Sa formation en danse lui vient, quant à elle, de ses études à la Trisha Brown School, au Centre National de la Danse (Yvonne Rainer), au City College de San Francisco et à la Martha Graham School of Contemporary Dance. Ses créations empruntent alors à la mode, à la culture pop et aux avant-gardes, et proposent une réinterprétation de l’histoire de la danse.

Photo : © Avec l’aimable autorisation de l’artiste