Trajal Harrell

Spectacle
Femme qui se tient les mains vers la tête
Chorégraphe
Trajal Harrell
Durée
60 min

En 2023, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels apporte son soutien au Festival d’Automne à Paris pour la présentation de Tambourines de Trajal Harrell.

Pour cette nouvelle création, Trajal Harrell prend le roman de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate, comme piste de travail et se plonge dans une Amérique coloniale. Le chorégraphe poursuit, avec le Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble, sa mise en jeu des corps pour inventer une autre fin possible à l’histoire.

Trajal Harrell, voyageur transatlantique, navigue entre les continents du savoir. S’inspirant du roman de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate (The Scarlett Letter: A Romance), publié en 1850, il part à la recherche de son héroïne, Hester Prynne et imagine sa vie dans une autre époque que cette Amérique patriarcale. Dans l’œuvre de Hawthorne, la jeune femme est mise au ban de la société pour avoir eu un enfant avec un homme à qui elle n’est pas mariée. Et doit porter le A pour « adultery ». Repentance, culpabilité traversent ces pages. Pour Trajal Harrell, il s’agit de faire un pas de côté pour interroger notre époque. A-t-elle réellement changé ? À l’heure où certains verraient bien un retour à un certain ordre (moral), quel message veut-on entendre ? Le chorégraphe, accompagné de la plasticienne Sarah Sze, fait de Tambourines une pièce laboratoire, « flexible », où des invités viennent rejoindre la scène le temps d’une représentation. « Ne jamais être figé » résume Trajal Harrell.

Texte : © Philippe Noisette

Photo: © Orphéas Emirzas

À propos de l'artiste

Portrait de Trajal Harrell

Trajal Harrell

Chorégraphe new-yorkais, Trajal Harrell joue d’un mélange des genres entre voguing et danse post-moderne américaine, autour d’un axe théorique construit notamment pendant ses années à l’Université de Yale sur le genre, le féminisme et le post-colonialisme. Sa formation en danse lui vient, quant à elle, de ses études à la Trisha Brown School, au Centre National de la Danse (Yvonne Rainer), au City College de San Francisco et à la Martha Graham School of Contemporary Dance. Ses créations empruntent alors à la mode, à la culture pop et aux avant-gardes, et proposent une réinterprétation de l’histoire de la danse.

Photo : © Avec l’aimable autorisation de l’artiste