INK

Dans un décor de cauchemar post-apocalyptique, deux corps s’affrontent à mesure que l’eau monte. Duo-duel à la mort, à l’amour, Ink sonde la part obscure du désir et l’impossible quête de soi.

Comme après le déluge, la scène plongée dans un noir profond est baignée d’eau. Deux corps s’y affrontent dans un duo qui vire au duel. Sont-ils un père et son fils, deux amants ou un homme face à son double ? La tension monte et le danger devient palpable : jusqu’où ira l’ambiguïté de leur jeu où la cruauté se mêle toujours à la tendresse ? Née du premier confinement, Ink est peut-être la pièce la plus sombre et la plus introspective de Dimitris Papaïoánnou. Après Transverse Orientation, que le public lyonnais a pu découvrir lors de la dernière Biennale de la danse, le chorégraphe-plasticien plonge une fois encore dans ce que la mythologie a de plus impermanent et d’actuel. Remontant pour la première fois sur scène depuis plus de dix ans - en alternance avec un autre interprète - aux côtés du danseur Šuka Horn, l’artiste grec habite cette nouvelle création comme un cauchemar psychanalytique : au bout de la traversée, il espère se retrouver à nouveau.