VOICE NOISE
Jan Martens
En 2024, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels soutient le Festival d’Automne à Paris pour la présentation de VOICE NOISE de Jan Martens.
Pièce de rupture aux yeux de Jan Martens, VOICE NOISE réunit six danseurs et danseuses pour façonner un paysage sonore composé de quelques-unes des grandes interprètes et compositrices de notre temps. Se demandant comment certaines ont été réduites au silence, le chorégraphe questionne à sa façon, pop et précise, une histoire contemporaine.
« Le silence est le cosmos de la femme. » Cette affirmation de Sophocle, l’autrice Anne Carson en fait un des axes de son essai, The Gender of Sound (1992), cherchant à comprendre comment la culture patriarcale a réduit les femmes au silence « en associant idéologiquement le son des femmes à la monstruosité, au désordre et à la mort ». Jan Martens, chorégraphe phare de la nouvelle scène flamande, s’empare à son tour de cet état des lieux, invitant au plateau des voix de femmes novatrices, inconnues ou oubliées de ces cent dernières années de l’histoire de la musique. La danse, incarnée par six interprètes, sera dès lors le véhicule de ces récits de vie, voix humaine entre cri, murmure, chant et contestation. Délaissant les grands ensembles, Jan Martens revient ici à l’essentiel, le mouvement dans le partage. Steven Michel, Courtney May Robertson et Loeka Willems, complices de toujours, avec Sue-Yeon Youn, Elisha Mercelina et Mamadou Wagué font de VOICE NOISE une odyssée réparatrice.
à propos de l'artiste
Jan Martens
Jan Martens (1984, Belgique) a étudié à l’Académie de danse Fontys à Tilburg aux Pays-Bas et a achevé sa formation de danse en 2006 au Conservatoire royal d’Anvers (École supérieure Artesis). Depuis 2010, il crée sa propre oeuvre chorégraphique qui, chemin faisant, est portée à la scène avec une régularité croissante devant des publics nationaux et internationaux.
L’oeuvre de Jan Martens se nourrit de la conviction que chaque corps est en mesure de communiquer et a quelque chose à raconter. La communication directe se traduit par une forme transparente. Son oeuvre est comme une retraite où la notion du temps redevient tangible et qui offre de la latitude à l’observation, l’émotion et la réflexion. Pour atteindre cet objectif, il ne conçoit pas tant son propre vocabulaire gestuel, mais travaille et réutilise des idiolectes existants dans un contexte différent afin de permettre à de nouvelles idées d’émerger. Dans chaque nouvelle oeuvre, il tente de redessiner la relation entre public et performeur.